Les droits d’auteur et les personnages libres de droits : un trésor pour les créateurs
- Fernanda Rivallain

- 19 avr.
- 2 min de lecture
Le monde de la création artistique, littéraire et audiovisuelle est profondément lié aux droits d’auteur. Ce cadre légal protège les œuvres originales dès leur création, afin d’assurer aux auteurs une reconnaissance et un contrôle sur l’usage de leur travail. Mais que se passe-t-il lorsque ces droits expirent ? C’est là qu’entre en jeu le domaine public.
Qu’est-ce que le domaine public ?
En France (et dans la majorité des pays européens), une œuvre entre dans le domaine public 70 ans après la mort de son auteur. Une fois ce délai écoulé, elle devient libre d’utilisation : chacun peut l’adapter, la publier, la transformer ou s’en inspirer sans avoir à demander une autorisation ni à payer de redevance.
Mais attention : certaines œuvres connues ont été réinterprétées ou adaptées par d’autres créateurs (notamment des studios comme Disney), ce qui signifie que ces adaptations plus récentes peuvent encore être protégées — même si l’œuvre originale ne l’est plus.
Un exemple parfait est Winnie the Pooh (Ursinho Pooh).
Winnie the Pooh : libre, mais pas totalement
Le célèbre ourson créé par A.A. Milne et illustré par E.H. Shepard en 1926 est entré dans le domaine public en 2022 (aux États-Unis). Cela signifie que le texte original et les illustrations d’origine peuvent désormais être utilisés librement.
Mais la version bien connue de Disney, avec le t-shirt rouge, le style visuel coloré, les chansons et les personnages ajoutés (comme Tigrou), reste protégée par des droits d’auteur et des marques déposées. Il est donc essentiel de s’en tenir à la représentation classique si l’on souhaite créer autour du personnage sans enfreindre la loi.

Exemples de personnages désormais libres de droits
Voici quelques exemples de personnages et figures emblématiques dont les œuvres originales sont tombées dans le domaine public (sous réserve de ne pas utiliser d’éléments de versions protégées) :
Sherlock Holmes (œuvres originales de Conan Doyle — attention aux histoires publiées après 1927)
Dracula (Bram Stoker, 1897)
Frankenstein (Mary Shelley, 1818)
Le Petit Chaperon Rouge
Cendrillon, Blanche-Neige, Raiponce (versions issues des contes traditionnels ou de Grimm)
Robin des Bois
Aladdin et d’autres personnages des Mille et Une Nuits
Alice au pays des merveilles (texte de Lewis Carroll, 1865)
Le Magicien d’Oz (L. Frank Baum, 1900)
Peter Pan (J.M. Barrie — selon les pays, encore protégé jusqu’en 2023)
Winnie the Pooh (version de 1926 uniquement)
Hercule / Héraclès, Achille, et d’autres figures mythologiques
Un monde de possibilités créatives
Le domaine public est une véritable mine d’or pour les artistes, écrivains, cinéastes, illustrateurs ou game designers. Il permet de revisiter les classiques, d’inventer de nouvelles versions d’histoires connues et d’enrichir l’imaginaire collectif.
Créer à partir d’œuvres du domaine public, c’est aussi rendre hommage aux auteurs du passé, tout en apportant une touche contemporaine, personnelle et originale.
Avant de vous lancer, pensez toujours à vérifier les lois en vigueur dans votre pays, notamment pour les œuvres dont les droits peuvent varier selon la date de publication ou le lieu d'origine.
Bonne création… et que l’inspiration soit libre !






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